mon petit soumis
Préambule
Vivre une relation D&S, apprendre à devenir une Maitresse, vivre avec un soumis qu’on aime implique beaucoup de dialogue de part et d’autres d’autant plus que nous nous considérons comme des apprentis « Maitresse » et « soumis ». Rien n’est encore figé, tout est en construction. Chaque erreur nous est bénéfique et nous permet d’avancer, de franchir un nouveau cap.
Le blog est une aide précieuse puisqu’il nous permet de continuer à échanger après évocation de tels ou tels sujets. Lorsque mon petit soumis raconte certaines de nos aventures ou évoque des sujets particuliers, nous en discutons longuement. Voici le résultat de notre cogitation sur le sujet de la douleur dans la domination. L’article « la première séance BDSM » a été le point de départ de cette discussion.
La douleur
Je ne suis pas encore très à l'aise avec le coté douleur de la domination car je veux que ça reste agréable pour mon petit soumis. Où serait l’intérêt pour lui ou pour moi si je le faisais souffrir pour rien. Ca ne serait pas du plaisir mais du sadisme et je suis loin d’être une femme sadique.
Punir, fesser, cravacher, oui … enfin, à ma façon !!!
Repousser ses limites, le tester, peut-être, on verra bien !!!
Je ne sais pas encore jusqu'à quel point je peux aller pour que ça reste agréable pour mon petit soumis ou du moins pas trop douloureux. Il me faudra augmenter progressivement, tester, essayer, voir comment il réagit. C’est quelque chose qui viendra avec le temps et l'habitude.
Je pense surtout que le plus excitant pour mon petit soumis est justement de ne pas savoir si je vais lui infliger de la douleur ou au contraire être douce. C'est ce coté là qui me plait en tout cas.
Sur ce point, mon petit soumis et moi sommes en phase. Nous sommes tous les deux intéressés par le même coté de la domination … chacun à sa place.
Une idée de la domination
Je pense que la domination c’est aussi jouer avec la peur et l'attente de façon à permettre au soumis de serrer les fesses lorsqu’il pense qu’une claque va s'abattre. Pour avoir
une appréhension, cela sous entend qu'il y ait au moins une tape forte au moins 1 jour pour craindre que les autres soient pareils.
La domination c’est aussi jouer avec l’attitude, avec le ton de la voix ou des ordres secs. La domination c’est aussi jouer avec la surprise, c’est aussi surprendre l’autre et lui faire faire des
choses qu’il ne ferait pas en temps normal. C'est en tout cas, ma vision d'apprentis Maitresse.
Les mots de sécurité
Pour me permettre de me libérer et de ne pas craindre d’aller trop loin ou de me laisser emporter par mon excitation ou la sienne, nous avons décidé d’introduire des mots de sécurités dans nos jeux :
· Aille :
signifie que le coup est un peu trop fort. Lorsque mon petit soumis dira ce mot, je lui demanderais si j’ai été trop fort. Selon sa réponse, je continuerais avec la même intensité ou je la
diminuerais.
· Stop :
signifie qu’il faut arrêter car il a trop mal.
Avec ces mots, je me sens plus rassurée car cela fixe une limite et cela me permet de penser que cela restera agréable pour mon petit soumis.
Conclusion
Je ne suis pas contre l’idée du BDSM mais il me faudra du temps. je le ferais aussi à ma façon. Mon petit soumis en est bien
conscient.
Je suis d’accord avec toi d’autant plus que je suis un soumis douillet, qui fantasme plus sur la correction sévère que sur le fait de la subir réellement. J’ai lu quelque part que je pourrais être qualifié de « maso mental ». Je réagirais peut être différemment dans 5 ans mais en ce début de relation D&S, ma Maitresse l’a bien compris et me connaissant, c’est une des raisons des mots de sécurité.
C’est aussi pour nous un jeu et qui dit jeu signifie qu’il doit y avoir du plaisir pour chacun des participants. Mais là aussi, je fais une confiance aveugle à ma jolie Maitresse.
Pour vous informer que nous vous avons intégré dans notre Communauté des couples candaulistes, qui compte près d'une centaine de blogs et que nous préparons le récit à votre intention
Bises de Philippe et Olga
Merci à vous deux. Je suis ravi de rejoindre votre communauté.
Prenez le temps qu’il vous faudra pour préparer votre récit. Si j’en juge à la qualité des textes que vous publiez régulièrement sur votre blog, je ne doute pas de la qualité de l’article que vous m’enverrez.
Au plaisir de vous lire et merci encore.
Mes respects Maît.
Je trouve votre sentiment sur la douleur de votre soumis très intéressant. Mais il y a une ambiguïté dans les mécanismes SM : pour pouvoir exhauser les envies du masochiste, il faut dépasser le
niveau de ce qu'il accepterait volontairement. Pour cela le maso a besoin d'un/une complice pour lui apporter ce que lui même ne peut obtenir en terme de douleur vécue.Ce complice est le plus
souvent appellé le sadique, mais c'est à mon avis un abus de langage.
Prenez par exemple notre couple, j'aime de mon côté me retrouver dans l'état de décharge d'adrénaline sous les coups de ma Mâitresse. Sur le moment, si je laissais parler ma volonté elle ne
dirait qu'une chose au bout d'un moment : STOP !! Mais il y a telle découverte de plaisir à faire au delà de ce point que cela vaut le coup de dépasser la simple volonté de l'homme
fouetté. Pourtant ma Maîtresse domestique comme la quasi totalité je pense des Maîtresse dans ce cas, n'aime pas frapper son mari soumis en soi comme un épanchement d'un caractère sadique. Elle
le fait parce qu'elle sait qu'elle m'appporte ainsi les sensations que je recherche. Tout se fait dans la complicité en fait.
Pour y arriver, elle se dédouble en fait car l'amour reste bien évidemment présent. Elle se concentre sur la réaction de son soumis à ses actions. Exactement comme si elle pratiquait une
fellation sur lui en restant attentive à son ressenti. Ainsi peu à peu, notre couple a dépassé peu à peu le niveau de l'acception volontaire pour explorer le nouvel espace qui s'ouvre au
delà de ce point.
Nous avons évidemment des mots de sauvegarde mais je ne les utilise quasi jamais. La plupart du temps, elle jauge le niveau de douleur ressentie par son soumis à ses réactions. Les
safewords ne doivent exister de point de vue que si la dominante perd à mon moment son discernement. Par exemple, ma Maîtresse adore me prendre le cul au god ceinture tout en ayant introduit
un second gode dans sa chatte. Se faisant elle se sert de moi comme un objet de masturbation. Dans ce cas, le plaisir qui monte peut un moment lui faire perdre son discernement et ne pas
voir que la douleur infligée vers son soumis devient intolérable. Et c'est pour cela que le safeword doit à mon sens exister.
Une dernière remarque, les mots de sécurité doivent être aussi éloigné que possible de l'activité SM en cours pour éviter toute mauvaise interprétation. Dans ce sens là, je pense que Aille n'est
pas adapté.
Voilà c'est ma vision de la douleur et du soumis.
dyonisos
Merci Dyonisos pour ton long commentaire.
Nos mots de sauvegarde sont plus un prétexte car nous nous connaissons bien et je verrais bien lorsque je serais allé trop loin.
Concernant la douleur, je pense que mon petit soumis est plus un soumis qui fantasme sur la douleur que sur la douleur réelle. Je ne pense pas qu’il soit un réel « maso ».
Je pense que pour lui l’ambiance compte plus que le fait de subir une vraie douleur.
En tout cas, nous verrons bien à l’usage.
toutes nos amitiés Maitresse Flo et yanode